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Tacos and margaritas
15 juin 2015

Amour patriarcal

 

J'essaie de poster un article tous les lundis, mais je n'étais pas chez moi ce week-end, et je n'ai pas eu le temps de préparer ça. Je poste un article que j'avais en stock, mais il est un peu décousu et répétitif; Pardon d'avance.

 

J’ai précédemment dit que je faisais partie de quelques groupes traitant de perversion narcissique sur Facebook, et la dernière fois, ce sujet avait été partagé.

Seules deux personnes ont réagi.

 

amour patriarcale

 

 

Ce n'est pas de la haine envers les hommes, c'est de la dénonciation de notre société qui est patriarcale.

 

C’est vrai que l’auteure va loin dans ses propos et le fait qu’elle dise « les hommes » et non pas « certains hommes » rend l’ensemble assez agressif envers la gente masculine. Mais je suis assez d'accord avec ce qui est écrit au début et c’est là-dessus que je vais réagir ; je m’arrête à la violence conjugale. (Non pas que ça ne m’intéresse pas, mais c’est un sujet très délicat et je ne pense pas être encore prête à l’aborder.)

Nous sommes conditionnées depuis notre enfance à être de parfaites femmes d'intérieur, des utérus sur pattes et à être soumises aux hommes. Le sexe faible, c’est nous.

Nous sommes matraquées quotidiennement par des images d'hommes forts qui travaillent dur, sont sûrs d’eux et conduisent des grosses voitures. Ils transpirent la testostérone, sont beaux, musclés, blancs et hétéros, pratiquent des sports extrêmes tandis que les femmes enlèvent des tâches diverses et variées sur des supports divers et variés et s'occupent de leurs enfants en affichant une mine radieuse.
Elles sont le plus souvent à la maison, entourées d’enfants, elles ont le corps de femmes qui n’ont jamais connus les ravages que peut causer une grossesse (ou ont un coach perso et les moyens de faire de la chirurgie esthétiques), elles sont belles, blanches, hétérosexuelles, toujours parfaitement apprêtées, ont l’air d’avoir des nuits correctes (jamais échevelées), et ont l’air totalement épanouie dans leur rôle de mère et de boniche.

C'est le message que nous avons assimilé depuis toujours : être mère, c'est formidable et c'est pour ça que nous sommes faites.

 

Et si tout ça n’était qu’un énorme mensonge ? Je connais des tas de mères qui s’épuisent à la tâche et qui estiment ne pas avoir le droit de se plaindre, après tout, elles les ont voulu ces enfants. C’est merveilleux, elles devraient simplement être heureuses.
Moi aussi,  je me suis déjà dis « j’ai voulu des enfants, alors je n’ai pas le droit de me plaindre. »
Ben oui, franchement, quel genre de mère oserait se plaindre de ses enfants ?
Une mère normale peut-être ? Pas un robot dépourvu d’émotion à la Bree Van de Kamp.

 

Regardez–y de plus prêt.
C’est sympa d’après vous de passer ses journées à bosser (parce que, oui, maintenant il faut en plus bosser), à récurer sa baraque dès qu’on rentre, parce que celle-ci doit être impeccable et gérer les enfants sans oublier de cuisiner un-bon-repas-pour-son-mari-qui-travaille-toute-la-journée-et-qui-sera-fatigué-quand-il-rentrera… (Et nous, on est quoi ? Des koalas ?)


Aux yeux de la société patriarcale, une maison mal tenue = une mauvaise maîtresse de maison = femme imparfaite.
Oooouuuuuh ! La honte ! Cachez-vous mesdames !
Même moi je déteste recevoir du monde à l’improviste  car c’est souvent le merdier chez moi et j’ai peur du jugement des autres.
D’ailleurs ma mère ne se prive pas de commentaires si ma vaisselle n’est pas faite. Je déteste faire la vaisselle !
Mon compagnon est du genre bordélique et pas accro au ménage et y’a toujours du monde qui débarque chez lui sans prévenir. Et tout le monde s’en branle du bordel monstre qui règne dans son appart.
Cela dit, lui, il a une excuse en or : C’est un mec ! Le ménage c’est pas son truc. Pardonnons-lui ses offenses car il a un pénis pour l’excuser.

 

Nous nous faisons quotidiennement agresser les rétines par de la publicité sexiste qui nous enferme dans le rôle de celle qui gère la maison, cuisine et éduque les enfants.
Oh oui mesdames, faites des enfants !
A croire que nous avons spécialement été conçues pour ça. Qu’une femme ne peut être accomplie sans avoir enfanté.
Les femmes qui font le choix de ne pas avoir d’enfants sont très fortement pointées du doigt et subissent des pressions de la part de leur entourage. (A lire, le dossier sur les Nullipares du Causette n°56).
Les couples qui préfèrent adopter un chien plutôt que d’avoir un enfant  sont marginalisés.

Ils ne rentrent plus dans le moule de la société patriarcale. Ils dérangent.
Faire ses propres choix, quelle honte !

 

Tiens, d’ailleurs j’apprends que les femmes de l’Upper East Side obtiennent  « des gratifications financières, parfois négociées avant même le mariage et distribuées en cas de bonne gestion du budget du foyer ou "si les enfants ont été acceptés dans une bonne école". »

Grazia s’indigne mollement en ajoutant entre parenthèse « On espère pour elles que leurs performances sexuelles ne font pas partie des critères ! »
[A lire ici.]

 

 

Pourtant, avoir des enfants ce n’est pas si formidable que ça. Je le sais, j’en ai deux et je suis seule pour les élever.
Evidement, la société patriarcale m’est reconnaissante d’avoir agi exactement comme elle l’attendait, mais la société actuelle me pointe du doigt si je reste à la maison à profiter des minimas sociaux. Je suis taxée de fainéante et de profiteuse. Mais ça, c’est un autre débat.

Les enfants, donc. Ce don si précieux. Cette finalité en soit. Comme je le disais, c’est pas si formidable que ça.
C’est franchement crevant. Mais en fait, je ne vous apprends rien, n’est ce pas ? Tout le monde le sait, mais personne ne dit rien. Tout le monde souri et dit « avoir des enfants, c’est une merveilleuse expérience. »

J’aime mes enfants, je ne regrette pas de les avoir mis au monde, mais franchement, certains jours, je préfèrerai qu’ils soient sur une autre planète pendant que je suis au Mexique en train de m’enfiler des tonnes de tacos et de margaritas (je finirai obèse, c’est un fait !)

 

Je me souviens avoir lu un article génial appelé Nous sommes des menteuses de mères en filles qui traite de ce sujet et qui est vraiment déculpabilisant.
C’est vraiment le genre d’article qui fait du bien aux mères au bord de la crise de nerfs. Il nous le dit : on a le droit d’être fatiguées et d’en avoir marre. Etre mère, c’est pas une sinécure. (C’est pas faux)

 

 

Notre bonheur ne dépend pas de notre couple ou de notre maternité.

Arrêtons de caser dans la catégorie « vielles folles » les femmes qui ont fait le choix de ne pas avoir d’enfant ou d’être seule. Après tout, on fout royalement la paix aux hommes célibataires de plus de 40 ans.
Si vous êtes bien célibataire et/ou  sans enfant, y’a pas à se prendre la tête. Faites un gros fuck à la société patriarcale et continuez à vivre comme vous le voulez.

Votre bonheur est entre vous vos mains. Les vôtres à vous !

Ne laissez pas votre bonheur reposer dans les mains de quelqu’un d’autre. Si vous n’êtes pas heureux seul, vous ne le serez pas plus avec quelqu’un d’autre. Ça ne sera qu’une illusion, ça ne durera pas.
Prenez vous en main. Prenez votre vie en main pour qu’elle soit conforme à VOS attentes, pas à celles  de notre société patriarcale. Mettez vous ça en tête, elle ne veut pas forcément votre bien.

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